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The Red Strings Club

The Red Strings Club : Test

The Red Strings Club a ouvert ses portes !

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On avait annoncé la sortie de ce jeu sur PC, via Steam, GOG et Humble, dans un article précédent. Édité par Devolver Digital et développé par le studio Deconstructeam, connu notamment pour avoir réalisé God Will Be Watching, on a pu y jouer et on a adoré, voilà pourquoi :

The Red Strings Club est à mi-chemin entre Blade Runner et Matrix, le tout accompagné d'un arrière-goût de déprime de comptoir. L'histoire se passe dans un univers steam-punk où les humains peuvent se faire implanter des modules capables de modifier leurs perceptions et/ou leurs émotions. Plus pratique qu'un antidépresseur en soit, mais potentiellement beaucoup plus dangereux. Tout le monde en a à l'exception de votre héros qui ne peut se le permettre à cause de son état médical.

Le jeu commence par une séquence où vous voyez Brandeis tomber d'un gratte-ciel en contemplant son destin. C'est la fin réelle du jeu, vous comprenez donc que le scénario se termine mal... pour lui en tout cas, le reste dépendra de vos actions. Ici, vous incarnez son meilleur ami et associé, Donovan. Vous êtes le talentueux barman du « Red Strings Club » qui concocte des cocktails capables d'accentuer les émotions de ses clients. Un atout pratique pour sa seconde activité : négociant en information. Faire boire les gens et leurs poser des questions, c'est presque cliché comme interrogatoire, sauf qu'ici c'est fun et surtout, c'est pour la bonne cause.

Ceci est une annonce:
The Red Strings Club

En effet, juste après cette séquence vous vous retrouver au comptoir du bar en compagnie de Brandeis, qui ne sait pas encore ce qui l'attend. Un androïde abîme et endommagé passe la porte sans que vous sachiez pour quelles raisons et c'est à ce moment que tout va s'enchaîner. Vous découvrez en fouillant sa mémoire qu'une multinationale s'apprête à activer un dispositif capable de laver le cerveau de 99,7% de la population, un gadget à faire pâlir Big Brother. Ni une, ni deux, vous décidez d'enquêter pour faire tomber le complot : se succèdent alors les clients de l'éponyme The Red Strings Club face à vos cocktails.

L'univers narratif est extrêmement complet, n'imaginez pas quelque chose de linéaire, il y a beaucoup trop de secrets, de rumeurs et d'extras à percer à jour. Votre expérience et votre avancement ce façonne à travers les décisions que vous prendrez : certaines paraissent innocente au début et auront des conséquences plus grave à la fin, d'autres ont directement un poids dans la balance. L'histoire traite des sujets matures, auxquels nous sommes confrontés dans la société d'aujourd'hui : l'information, le libre arbitre et la façon dont nous accordons notre confiance aux conglomérats. Ces thèmes sont traités avec beaucoup de soin et vous finirez par comprendre qu'il n'y a pas de mal ou de bien absolu, seulement des nuances. La question reste de savoir jusqu'où vous iriez pour défendre ce que vous pensez être juste.

Les dialogues sont entrecoupés de mini-jeux, les parties où vous devez réaliser les cocktails sont légèrement complexe, surtout une fois que vous possédez les cinq alcools et le shaker. Il faut un peu de temps pour prendre le gameplay en main, mais cela reste très fluide et très agréable. La phase du début où vous devez concevoir des implants à l'aide d'un tourneur de poterie, est cependant trop hasardeuse et frustrante. Elle coupe l'immersion. On en vient à avoir hâte de finir cette épreuve pour enfin s'enfoncer dans l'histoire. Bref, une partie trop alambiquée pour une expérience narrative comme The Red Strings Club. La fin, la séance de hacking est très profonde et trouve bien sa place en conclusion. De plus, les conversations téléphoniques avec les personnages enrichissent le jeu et donne tout de suite envie de le recommencer.

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Globalement on reste sur une jouabilité assez simple de jeu point & click, rassurez-vous. Ici c'est vraiment l'atmosphère du bar et l'univers dystopique qui donne tous ses charmes au jeu. Les personnages sont charismatiques, les dialogues percutant et la musique hypnotisante. Les conversations entre Donovan et les clients forment un puzzle qui prend tout son sens à la fin. On regrette un peu cependant que les dialogues qui s'affichent sous forme de texte ne défilent pas tout seul. On se retrouve vite à appuyer frénétiquement sur le bouton gauche de sa souris pour faire avancer la discussion, en plus, le scénario est si prenant que vous risquez (comme nous) de faire le jeu d'une traite.

Les bruitages et les musiques collent parfaitement à l'ambiance du club. On prend un malin plaisir à lâcher des glaçons au fond du verre juste pour en apprécier le tintement. Même chose avec le claquement du verre sur le bois du comptoir quand vous appuyez sur « servir.» De nombreuses références se cachent également : Brandeis qui cite Metal Gear, ou la pilule bleue que l'on peut glisser dans le verre de ses clients pour leur faire oublier la conversation : comme dans Matrix.

Pour résumé, si ce jeu avait été un film ou une série, cela aurait été un navet complet. L'histoire à laquelle on prend par aborde des thèmes si profond et si personnel, qu'elle ne peut pas être simplement racontée. Il faut la vivre pour en comprendre les enjeux, et ça, The Red Strings y arrive parfaitement. La complexité des branches du scénario, des dialogues et des rencontres, fait d'une partie quelque chose d'unique, qui nous donne envie de recommencer pour apercevoir chaque possibilité que le jeu propose. On ne peut pas revenir en arrière, aucune erreur ne peut être corrigée. Alors on aime ou pas, ce qui est sûr, c'est que cela rend le récit cruellement et effroyablement réel.

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08 Gamereactor France
8 / 10
+
Un scénario puissant et intriguant, des personnages charismatiques, des mini-jeux agréables, une musique et des visuels prenants...
-
Le mini-jeu de poterie ennuyant...
overall score
La moyenne de Gamereactor. Quelle note lui attribueriez vous? La moyenne est établie à partir des notes accordées par les différentes rédactions européennes de Gamereactor

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